Le Monde de Karis

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Voyage vers Hydradès [par Aïlina]

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Partie 1 : La Cité d’Hydradès




La cité d’Hydradès était la plus évoluée du continent. Elle prospérait, autours d’un lac éternel dont l’eau coulait depuis les sommets des monts Condor, au Nord. Les systèmes d’irrigation sophistiqués et les méthodes de récolte de la ville lui permettaient de s’autosuffire et de nourrir l’intégralité de sa population. Tout le monde avait du travail, et chaque travail était nécessaire à la vie à Hydradès. Le Roi était très fier de son système d’éducation et de solidarité qui permettait à tous d’accéder à l’enseignement et aux soins. Les règles étaient strictes et il fallait travailler très dur pour devenir citoyen d’Hydradès sans y être né.

Ce qui fascinait la plupart des voyageurs de passage dans la cité, était son avancée technologique. Les rues étaient allumées par des lampes à gaz, joliment décorées. On en trouvait également dans chaque maison, et le gaz servait aussi pour chauffer pendant les nuits glaciales ou faire cuire des aliments. Les charrettes n’étaient plus tirées par des chevaux mais se déplaçaient toutes seules par la magie d’on ne savait quel miracle ! Même la mode y était particulière. Et très admirée par les dames des cours de Bel-Akhasse ou de Thurian, qui tentaient vainement de les imiter.

Mais aujourd’hui, la Cité n’est plus, dévorée par le dieu qui les protégeait. Personne ne sait ce qu’il s’est vraiment passé ce jour-là. Et personne n’est jamais retourné dans la célèbre Hydradès.



Dernière édition par Le Conteur le Mer 4 Avr - 22:45, édité 1 fois

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Partie 2 : L’Empire est à nos portes !



L’Empire Kissam était à leurs portes, convoitant ardemment les richesses et le pouvoir de la cité d’Hydradès. Cela faisait des semaines que le Roi Lunne établissait les défenses de sa ville avec ses conseillers, mais personne ne semblait vouloir s’entendre sur un plan. Lunne voyait la peur et la panique dans leurs yeux. Jamais au cours des 500 ans d’existence de la ville, ils n’avaient dû essuyer pareil invasion. Plus de cent mille soldats, fortement entraînés et endoctrinés par l’Empire. Tous provenant de contrés différentes, et tous prêts à se sacrifier pour la puissance de Kissam. Face à cette invasion de grande ampleur, ils ne pouvaient compter que sur quinze mille soldats. Hydradès n’était pas une cité guerrière et des renforts provenant de Frahir-Kragal ne changeraient guère la donne. « De toute façon ces couards n’ont jamais eu l’intention de nous aider. Tant pis pour eux, il savent qu’après nous, l’Empire les engloutira eux aussi… »

Lunne grinçait des dents. L’agacement commençait à lui rougir les joues et ses doigts pianotaient inlassablement la table. Soudain, au milieu du brouhaha infernal qu’était devenue la réunion du Conseil, une voix grave s’éleva plus forte que les autres.

- Réveillons l’Hydradès.

Le silence s’installa dans la salle au fur et à mesure que chacun se rendait compte de la gravité des paroles prononcées. L’homme qui avait parlé se trouvait être le plus proche conseiller du Roi, Orgun, un homme grand, aux cheveux blonds lissés et au regard intelligent. Il ne bougea pas, et les regarda tous un par un, les défiant presque d’ouvrir la bouche pour contrer cette éventualité qui semblait être leur seul espoir.

- Allons, Orgun, mon garçon, auriez-vous perdu l’esprit ? demanda Typol, le vieil érudit, sur un ton calme mais dur. L’Hydradès n’est pas une créature à prendre à la légère et elle ne peut être utilisée qu’en dernier recours…

- Mais la situation n’est-elle déjà pas catastrophique ? Nous n’avons pas de soldat, si encore nous avions des murailles, nous aurions pu nous cacher derrière et vivre de nos cultures, comme nous le faisons toujours, mais ce n’est pas le cas, nous sommes piégés ! Vous comptez peut-être gagner avec quinze mille hommes contre cent mille sur un vaste terrain plat ? Avec quelles zones de replis ? Et quels supports ? Quels renforts ?

- Vous êtes fous ! cria le conseiller Kokal en se levant, furieux.

- Vous ne pouvez pas faire cela !

- Enfermez-le !

- Mais l’Empire est à nos portes !

La colère et la rage se fit encore plus forte, les conseillers se levaient pour pouvoir jeter leurs invectives plus aisément à la figure de leurs voisins. Le Roi Lunne n’avait pas bougé et semblait réfléchir intensément. Puis il se leva et frappa fortement sur la table pour ramener le calme et le silence.

- Fermez-la, tous ! hurla-t-il.

Surpris de la soudaine saute d’humeur de leur souverain à qui ça ne ressemblait pas, tous se retournèrent et se turent. Le conseiller Kokal se tordait les mains d’inquiétude.

- Notre loyal Orgun a peut-être raison. (Il leva la main pour faire taire les protestations naissantes) Mes amis, nous sommes dans une situation n’offrant que très peu d’échappatoire. Vous savez que notre Cité est en passe de tomber entre les mains de l’Empire Kissam. Or, si cela devait arriver, notre peuple perdrait tous ses droits et ses privilèges, il deviendrait esclave de l’Empire. Et notre culture et notre manière de vivre : tout cela disparaîtrait. Nos richesses tomberaient entre les mains d’un tyran, et la puissance du lac Miracle également. Il ne s’agirait pas seulement de la fin de notre Cité mais également de la fin de la liberté pour les Royaumes Humains restants.
» Nous avons tout essayé, et nous ne pouvons compter que sur nous-même. Le Roi Tell de Bel-Akhasse se terre derrière ses grandes murailles et Thurian se cache dans l’ombre de Tell. Les Elfes, neutres, ne sont pas près de quitter leur forêt adorée. Nous sommes seuls. Et pourtant, nous n’avons pas demandé son aide à notre allié le plus puissant. Celui qui a été créé pour notre sécurité. Celui-là même que nous craignons et adorons. Puisqu’il est notre dieu, c’est lui que nous devrions prier pour nous aider.

- Lunne, mon bon Roi, commença Typol, tu sais aussi bien que moi que l’Hydradès pourrait également causer notre perte. Pendant deux cents ans nous n’aurions plus aucun lien avec le monde extérieur. Il nous protégerait tu as raison ; contre toutes choses… C’est vrai. Mais nous serions repliés sur nous-même, nous faiblirions : une partie de nos cultures se trouve éloignée de sa zone de protection, nous importons certains aliments de l’extérieur. Au fur et à mesure nous tomberions dans une famine. Beaucoup d’entre nous voyageons, et nous accueillons un grand nombre de visiteurs. Notre monde se réduirait. Mais plus important encore, l’Hydradès a été créée pour détruire, et elle possède un certain libre arbitre. Roi Lunne, tu sais qu’il faut un sacrifice pour la réveiller et tu sais que plus ce sacrifice est important, meilleures seront nos chances qu’elle accepte de nous aider. Et si ce n’est pas le cas…

- C’est nous qu’elle engloutira, termina Lunne. Nous lui disons quoi faire et elle accepte si notre cadeau lui plait. Dans tous les cas, je préfère cela que de tomber aux mains de l’Empire.

Les visages étaient graves et Lunne voyait que la perspective de se retrouver dévoré par une créature immortelle ne les enchantait guère. Mais il s’agissait pour lui de la seule option.

- Messieurs, le sujet est clos. Demain, nous réveillerons l’Hydradès.

Des murmures de frayeurs parcoururent l’assemblée pendant que le Roi tournait les talons. Alors qu’il allait passer la porte, Kokal lui attrapa le bras.

- Votre majesté, je vous en supplie, ne faites pas cela ! bredouilla le conseiller. La peur se lisait dans ses yeux écarquillés. Qui allez-vous sacrifier et pour quel résultat ?

- Ne vous en faites pas Kokal, tout ira bien.

- Je suis sûr que non.

Le sourire bienveillant qui s’était dessiné sur les lèvres de Lunne disparut. Kokal était bien trop effrayé et il le regardait avec des yeux fous. Sa dernière phrase sonnait comme une prophétie aux oreilles du Roi. Mais sa décision était prise. Il retira la main du conseiller qui lui enserrait toujours le bras et se détourna de lui. Lorsqu’il s’éloigna dans le couloir, il entendit les sanglotements de Kokal.

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Partie 3 : Le Sacrifice



Le lendemain, au petit matin, le Roi Lunne se trouvait dans le sous-sol de son palais, là où sommeillait la créature divinisée appelée Hydradès. Le sous-sol était une grotte naturelle, au centre de laquelle se trouvait le célèbre lac Miracle. C’était ici que coulaient les eaux des Monts Condor et de là que partait le circuit d’eau potable de la ville et le système d’irrigation des cultures. Les eaux de ce lac avait des propriétés miraculeuses, d’où son nom. Elle pouvait guérir de maladies et de blessures et les plantes devenaient belles et abondantes. C’est pourquoi la Cité survivait si bien au milieu du Désert, a contrario de sa cousine du sud, Frahir-Kargal. Mais le Roi Lunne avait découvert quelque chose d’encore plus impressionnant au contact de l’eau du lac : la vie éternelle.

Lunne était un érudit, un homme de lettre mais aussi un homme de sciences. Il avait étudié des années durant la composition de cette eau fabuleuse, cherchant à percer les mystères de ses effets bienfaiteurs. Et un jour, il découvrit une substance particulière qui trainait en dose infime dans les eaux sombres du lac. Il réussit à l’extraire et créa une boisson ultra concentrée qu’il nomma Eau Radieuse. Cette eau avait un pouvoir incommensurable : celui de rajeunir la personne qui en buvait. Lunne garda le secret de sa découverte : il ne désirait pas qu’elle tombe entre de mauvaises mains. Cependant, il l’utilisa pour lui-même. C’est pourquoi, aujourd’hui, âgé de 180 ans, Lunne en paraissait toujours cinquante. Devant ce miracle, beaucoup pensait que c’était l’Hydradès qui avait donné sa longévité au Roi et peu s’était donc mis entre lui et le trône.

Lunne était un homme bon et juste, il était un souverain aimé des siens, et c’était sa bienveillance et son intelligence qui avait maintenu la mythique ville d’Hydradès au sommet de sa gloire.

Mais aujourd’hui, la Cité était sur le point de tomber.

Il étaient six rassemblés au bord des eaux sombres du lac Miracle : le Roi Lunne et sa femme, leur fils aîné Birghal, le conseiller Orgun, le conseiller Kokal et le vieux Typol. Tous avaient le regard dur et concentré. L’heure était grave. Une personne devait être sacrifiée à l’Hydradès pour la réveiller. Mais aucun des présents, hormis Lunne, ne savait qui allait être choisi. Kokal se tordait les mains d’inquiétude : il ne voulait surtout pas être le tribu ! Mais il ne savait pas pourquoi le Roi l’avait convoqué ici. Et le doute s’installait de plus en plus dans son esprit.

Le Roi Lunne était conscient de la tension qui habitait les différentes personnes présentes autours de lui. Des personnes dignes de confiance, des personnes qu’il aimait. Bientôt, il ne les verrait plus. Mais le calme s’était installé dans son cœur, et un étrange sentiment de paix l’habitait. Aujourd’hui, il espérait bien sauver ce peuple qu’il chérissait plus que tout. Bien plus que sa propre vie. C’est pour les protéger qu’il avait pris cette décision.

- Mes amis, commença-t-il.

Il les regarda tous un par un. Kokal fixait obstinément ses pieds, comme si le monde entier risquait de lui tomber sur la tête à tout moment. Son épouse posait sur lui un regard plein de tendresse et de confiance. Ce sont ces yeux qui lui donnèrent les dernières doses de courage pour leur annoncer la suite des événements.

- La décision fut dure, mais le résultat sera, je l’espère, à la hauteur de nos espérances. Cela fait longtemps que l’Hydradès n’a pas été réveillée, mais l’espoir habite mon cœur : le sacrifice d’aujourd’hui permettra, je l’espère, à notre Cité de survivre et de renaître lorsque le moment sera venu.

Il se détourna, faisant face aux eaux sombres, profondes et insondables du lac. Le néant liquide qu’il fixait semblait vouloir l’attraper et l’emporter tout au fond, dans le froid et la solitude. Son cœur commença à battre fortement et la peur envahit ses entrailles.

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Partie 4 : Trahison




Un cri résonna. A partir de cet instant, le temps sembla s’arrêter, mais les actions passèrent à une vitesse infiniment grande.

Lunne se retourna, trop lentement pour réagir. La première chose qu’il vit fut sa femme allongée sur le sol, les mains serrées sur son abdomen, du sang s’échappant en un flot continu, tachant sa robe à motifs floraux. Des hommes étaient apparus dans l’ombre et son fils était aux prises avec deux d’entre eux. Kokal tentait de protéger le vieux Typol, recroquevillé sur le sol, les mains sur le sommet de son crâne chauve. Mais où était Orgun ? Le Roi d’Hydradès tourna la tête un peu plus à droite. Et sursauta. Orgun était là, face à lui. Près. Trop près. Il tenta de reculer, mais buta contre le torse d’un homme venu se placer derrière lui. Celui-ci l’attrapa pour l’immobiliser et Lunne ouvrit la bouche, hébété.

- Orgun… ?

- Lunne. Bon Roi Lunne, commença Orgun, cela fait si longtemps que tu règnes sur la Cité, maintenant. Si longtemps que j’aspire à prendre ta place. Mais je n’ai pu trouver l’occasion de le faire. En fait, c’est le secret sur l’emplacement de l’Hydradès qui m’empêchait d’accomplir mon destin. Aujourd’hui, le pouvoir conféré par la couronne sera mien, tout comme celui du légendaire dieu du Désert.

Une dague de cérémonie apparut dans la main du traitre conseillé, qui s’approcha. Lunne tenta de se défaire de la poigne de l’homme de main d’Orgun, en vain. Le conseillé caressa la joue du Roi et lui enfonça la lame dans l’abdomen. Un hoquet de stupéfaction s’échappa de la bouche du Roi. L’homme de main le relâcha et Lunne tituba vers le lac, désespéré.

- Ta vie a été bien assez longue ! Il est temps de laisser la place à d’autres !

Lunne rampa jusqu’à la rive, sentant le sang chaud inonder ses robes.

- Tu mourras ! Et ton fils avec toi !

Orgun criait mais Lunne ne l’entendait pas. Il était si proche de la toucher… « Je ne sauverai pas ma Cité d’un tyran pour la laisser entre les mains d’un autre tyran… » Son esprit dérivait en même temps que ces pensées fleurissaient. Rien, rien ne pouvait lui prendre sa ville ni la réduire en esclavage ! S’il devait sombrer, elle sombrerait avec lui.

Il entendit des bruits de lutte derrière lui.

- C’est ce moment que j’attendais depuis si longtemps…

Lunne sentait la vie lui échapper, tandis qu’il atteignait le lac. Et comme pour l’aider dans son objectif, le fin rebord de pierre sur lequel il avait réussi à se hisser s’écroula. Il lâcha un ouf surpris et tomba dans les eaux noires.

- Non ! cria Orgun.

Le Roi d’Hydradès se laissa glisser dans les flots étrangement glacials. Le froid s’insinua dans ses membres. Il sentait son cœur battre par à-coups irréguliers. Il donna un coup de pied pour se hisser à la surface avant que son heure n’arrive. Il fallait qu’il le fasse.

- Hydradès ! hurla-t-il.

- Non, Lunne ! tenta de contrer Orgun.

- Détruis la Cité et tous ses ennemis !

Lunne sombra. L’eau le recouvrit et le néant se referma sur lui.

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Partie 5 : La fin






Orgun avait toujours été un homme ambitieux. Mais avec le temps, Lunne avait fini par lui faire confiance.

Le 18 Sojou, 102ème année de Lunne,
Ma douce Tina,
T’avais-je déjà parlé du conseillé Orgun ? Il est arrivé récemment au sein du conseil et remplace le joyeux et nouveau retraité Morpal. C’est un as en diplomatie, j’avais quelques doutes à son sujet, même s’il m’a été chaudement recommandé par Tirius. Après tout, il vient de Frahir-Kargal, et l’on ne sait presque rien sur son passé. Peut-être vas-tu me dire « Mais qu’as-tu avec Frahir-Kargal ? » Eh bien, c’est le territoire des Assassins et des voleurs d’Or’azin… Qui sait ce qu’Orgun a pu accomplir avant de s’installer ici ?
Mais je te laisse avec mes pensées douteuses… Je t’écrirai demain.
Ton époux aimant Lunne


Orgun était une personne intelligente ; il savait s’y faire avec les hommes autant qu’avec les femmes. Il savait manipuler et se trouver les bons amis. Finalement, toute sa vie, Orgun avait été un traître.

Belle Tina,
J’ai appris récemment qu’Orgun avait empoisonné le fils du juge car il s’était glissé entre lui et la place de directeur de la banque de Frahir-Kargal. Ils étaient pourtant censés être amis. Mes doutes reviennent, Tina, que dois-je faire ?


Lors de son sacrifice, Lunne avait su au fond de son cœur, que rien de bien ne pouvait plus arriver à sa cité. Pour lui, c’était la fin d’Hydradès.

Ma chère Tina…
Quel rêve horrible j’ai fait. Si tu avais pu le voir, tu aurais pleuré toi aussi. J’ai vu Hydradès tomber et le sentiment de perte persiste encore maintenant. J’ai vu deux créatures monstrueuses se battre pour elle, la tirer, la déchirer et finalement la détruire… J’ai peur que ce ne soient les derniers jours de notre belle cité. Je le sens au fond de mon cœur. L’espoir m’a quitté. J’ai l’impression que quoi que je fasse, le même destin attend ma magnifique ville. Hydradès va tomber et je ne pourrai rien pour elle…


Lorsque Lunne ordonna à l’Hydradès de se réveiller et de détruire la ville ainsi que ses opposants, un gigantesque séisme secoua la terre. De sous le sable tout autour de la ville, des tentacules énormes firent leur apparition. Terrifiée, la population d’Hydradès tenta de fuir. Mais ils ne pouvaient pas échapper à un monstre millénaire.

Depuis leur campement, les soldats de l’Empire Kissam assistèrent à la chute de la mythique cité. Éberlués, ils regardèrent les tentacules s’abattre furieusement sur les bâtiments et couper la route aux fuyards. De là où ils étaient, ils pouvaient entendre des cris désespérés venir de la ville.

- C’est la fin d’Hydradès, observa simplement Ikinas, prince héritier de l’Empire Kissam, depuis l’ouverture de la tente royale.

Le jeune prince était stupéfait et impressionné, mais il restait froidement impassible. En tournant la tête vers le Sud, il se rendit compte que le monstre ne s’arrêtait pas à la Cité. Il balayait ses hommes comme s’ils avaient, eux aussi, été faits de sable. Son armée était en déroute, mais il voyait bien que courir ne servirait à rien.

- Votre altesse, que faisons-nous ?! s’écria un garde, paniqué.

- Et que diable voulez-vous faire ? Mourrez de la manière la plus brave qui soit : mourrez pour l’Empire.

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